Banc d'essai Raidho TD3.8 / stereophile / 10 juillet 2023

stereophile

Lien vers le banc d'essai original

Verdict

Les Raidhos surpassent la concurrence grâce à la projection vers l'avant et à la nature 3D de leur signature spatiale, une caractéristique souvent surprenante dont je ne me lassais pas et qui me manquera cruellement maintenant que ces enceintes sont parties. J'ai également trouvé que les TD3.8 se distinguaient par leur capacité à rendre la musique pleinement engageante à des niveaux modérés (bien que cela n'ait pas été un avantage pratique pour moi personnellement : j'aime monter le son jusqu'à 11).

Nous avons l'embarras du choix, et contrairement à ce que proclamait Steely Dan : on peut bel et bien acheter des sensations fortes. Si, après avoir entendu les Raidhos, vous constatez que votre self-control cède à un cas sévère de YOLO, je vous comprendrai sans aucun mal.

Lorsque j'étais au lycée, j'ai rendu visite à un ami dont le père, assez nanti, nous a fièrement fait la démonstration de son nouveau système Quad ESL. Le premier enregistrement était celui d'un homme aux pas lourds traversant l'espace de gauche à droite. Vint ensuite une voiture de police roulant à vive allure, sirène enclenchée, avec écho Doppler. Mon ami et moi, amoureux de nos propres arts, préférions Fear of Music des Talking Heads et Drums and Wires de XTC, ou (à la rigueur) Boy de U2.

Jamais je n’aurais pensé que je finirais par éprouver une joie certaine à écouter des effets sonores (bien que, dans mon cas, ils fassent généralement partie intégrante de la musique). Lorsque j'entends les billes rebondissantes de Yosi Horikawa sur Wandering, je dresse les oreilles et je souris. Un chien haletant sur Temptation de Holly Cole, un aéroglisseur sur la bande originale de Blade Runner 2049... j’adore. Une rivière gazouillante sur Echolocations d'Andrew Bird ; des cosses de graines sur Blood Money de Tom Waits ; des projections liquides et du papier froissé sur Dark Days Exit de Felix Laband... encore, s'il vous plaît. Je me fiche de savoir si c'est un peu gadget. C'est sensuel au sens premier du terme, un vrai plaisir auditif.

Les enceintes Raidho TD3.8, qui viennent de quitter mon domicile après trois mois d'utilisation, parviennent à faire apparaître des points dans l'espace avec une grande acuité. Une capacité dont je me doutais, puisqu’elles avaient réussi à me faire croire que j’avais perdu la tête à l'AXPONA en 2022. Mon expérience fut la suivante : je suis entré dans la salle de la marque danoise, et j'ai pris place au premier rang pour une brève audition. Soudain, un homme à la voix grave a pris la parole, juste à ma droite : « Vous avez déjà entendu parler de Purple Man ? ». Perplexe, j'ai regardé dans sa direction, mais il n'y avait personne. Originaire du Maine, je me suis demandé si je n'avais pas atterri dans un scénario horrifique à la Stephen King. Une milliseconde plus tard, mon cerveau a enfin réagi. La voix était sur l'enregistrement (très exactement neuf secondes après le début de la chanson « The Peppery Man » de Natalie Merchant, tirée de Leave Your Sleep). Les joues rougies par l'embarras, j'ai réalisé que je n'étais apparemment pas plus intelligent que mon chien, qui aboie parfois après ses congénères emprisonnés dans le poste de télévision.

À ce stade, j'étais profondément intrigué par le duo danois, et j'espérais en faire un banc d’essai en bonne et due forme. Il me faudra attendre encore 10 mois avant que les enceintes, en finition noyer de qualité supérieure (99 900 $/paire), arrivent chez moi, accompagnées de l'importateur américain Bruce Ball, qui, pendant un après-midi, a gentiment supervisé et mis au point leur installation. Avant même que Ball ne les ait réglées, j'ai pu de nouveau entendre et apprécier cet effet de projection vers l'avant. Sur « Perfect Sense Pt. 2 » de Roger Waters, extrait de Amused to Death (24/192 FLAC, Columbia/Qobuz), le dialogue entre les présentateurs sportifs qui commence à 1:35 et provient de l'enceinte gauche semblait non seulement se trouver à plusieurs mètres de celle-ci, mais poussait si loin vers l'avant que j'avais l'impression que le duo avait élu domicile sur le canapé en cuir qui se trouve à 1,5 mètre de mon genou gauche. (1) La grande majorité des enceintes que j'ai auditionnéss présentent la scène sonore à gauche, à droite et à l'arrière ; elles ne placent pas vraiment les sons dans la pièce. En revanche, les Raidho TD3.8 restituent parfois des mélanges à deux canaux avec une sorte de magie Dolby, comme s'il y avait des haut-parleurs auxiliaires sur les côtés. Le fait que le siège social de Raidho se trouve dans le Jutland danois est presque une coïncidence trop mignonne.

À ce propos : Pouvons-nous prendre un moment pour nous émerveiller de l'ascension du pays en tant que puissance audio depuis plus de 100 ans ? En 1915, l'inventeur danois Peter Laurits Jensen et son partenaire américain Edwin Pridham ont produit le premier haut-parleur à bobine mobile au monde (2). Le travail de pionnier de Jensen semble avoir alimenté une véritable pépinière d'innovations hi-fi dans son pays. D'après l'ouvrage de 2015 intitulé Danish Loudspeakers, « les entreprises danoises ont fabriqué plus de haut-parleurs par habitant que n'importe quel autre pays du monde » dans les années 1960 et 1970. Aujourd'hui, l'industrie danoise de la haute fidélité comprend AudioTechnology, Bang & Olufsen, Børresen, Buchardt, DALI, Dynaudio, Gryphon, ICEpower, JAMO, Lyngdorf, Peerless, Ortofon, Raidho, Scan-Speak, Scansonic, SEAS, Vitus, et bien d'autres encore. Voilà qui est assez stupéfiant pour une population de seulement 5,7 millions d'habitants - à peu près la même chose que le Minnesota - et pour un pays qui, en termes de masse terrestre, est deux fois plus petit que le Maine.

Notes :
(1) Cette chanson, comme le reste de l'album Amused to Death, a été enregistrée avec Qsound, un algorithme de traitement du son 3D-positionnel qui restitue une image binaurale à partir d'un syst
ème à deux canaux galvanisant de tels effets spatiaux, ce qui n'enlève rien à l'impressionnant rendu des Raidhos.
(2) Plus tard, ils ont fondé ensemble Magnavox
(3) S'il vous plaît, ne faites pas ç
a.

Rapide comme une balle de revolver

Haute de près d’1m50, la TD3.8 fait un meilleur travail pour atténuer sa domination visuelle que les autres enceintes que j'ai eues dans ma pièce d’écoute récemment, y compris la Focal Maestro Utopia EVO et la version à haut-parleur en béryllium de la Tekton Moab (les critiques des deux sont à venir). Non, les Raidhos ne disparaissent pas vraiment de la vue, mais leur panneau avant (légèrement concave dans le plan vertical et convexe dans le plan horizontal) ne fait que 25cm de large. Vue du dessus, la partie supérieure des enceintes à trois voies, inclinée vers l'avant, présente une forme de balle prononcée, tandis que ses flancs se resserrent nettement vers l'arrière pour se terminer par une partie arrière en forme de biseau (l'extrémité de la balle). Les TD3.8 sont beaucoup plus profondes (58cm) que larges. Je suis sûr que toutes les décisions de conception concernant le coffre des enceintes ont été prises pour des raisons acoustiques - alignement temporel, minimisation de la diffraction, réduction des ondes stationnaires - mais tout cela donne également un aspect aéro-dynamique et rapide aux enceintes. Et rapides, ça elles le sont, en termes de transitoires, notamment au niveau des haut-parleurs haute fréquence.

Raidho TD3.8

Le tweeter à ruban exclusif de Raidho, monté dans un ensemble MTM avec des haut-parleurs de médium de 12cm, mesure 7cm de haut. Il s'agit d'un système magnétique planaire doté d'une membrane de 11μm d'épaisseur qui ne pèse que 20 mg, soit l'équivalent d'une douzaine de flocons de neige. La prose fleurie du site web de la société explique que les transducteurs de graves et de médiums de Raidho (20 et 12cm de diamètre, respectivement) ne sont pas en reste en termes de vitesse et d'autres vertus. Chacun d'entre eux combine de puissants aimants en néodyme avec des bobines mobiles en titane. Les systèmes d'aimants et les boîtiers qui les contiennent ont la forme d'une turbine, censée contrer les réflexions qui, autrement, entacheraient et coloreraient le son. Les membranes de ces haut-parleurs de médium et de grave sont constituées de couches d'aluminium, de céramique et de tantale recouvertes d'un dépôt de diamant artificiel de 10μm d'épaisseur. Ces couches de tantale et de diamant, qui donnent leur nom à la série TD, sont appliquées par des « machines hautement spécialisées [qui] pompent de l'argon et tirent des particules à la vitesse de la lumière, fixant ainsi les atomes à la membrane », indique le site web.

La TD3.8 est le quatrième modèle de la série, après la TD6 à 210 000 euros la paire, la 4.8 à 134 000 euros la paire et la 4.2 à 146 000 dollars la paire. À ce niveau, rien n'est laissé au hasard, explique Raidho. « Aucune pièce essentielle n'est tirée d'une brochure. Tout est fait sur mesure » pour obtenir des « créations uniques ». Les haut-parleurs sont conçus et fabriqués en interne à Pandrup (10 000 habitants), siège de la société dans le nord du Danemark.

Dans ses filtres à pente progressive, Raidho utilise des matériaux tiers, notamment des composants Mundorf reliés à des fils Nordost. Les basses fréquences jusqu'à 400 Hz sont gérées par les doubles haut-parleurs de 20 cm de la TD3.8 ; au-delà, le duo de haut-parleurs de médium de 12 cm prennent le relais. Au-delà de 2,4 kHz, ce sont les tweeters à ruban qui se mettent au travail.

Bien appairer c’est bien soigner

Pendant une semaine ou deux, j'ai effectué mes écoutes avec le fabuleux HiFi Rose RS520 tout-en-un dont j'ai parlé dans le numéro de juillet 2023. À en juger par les prix de vente au détail, cela aurait pu être un mariage périlleux. Le Rose, à la fois streamer, préampli, tuner et ampli stéréo de classe D, ne coûte que 3695 $. Cela signifie que vous pouvez en acheter 30 pour le prix des Raidhos et qu'il vous restera de l'argent pour vous offrir un ou deux banquets dans un restaurant étoilé (ou la moitié d'un billet pour un spectacle de Taylor Swift). En réalité, le combo Rose+Raidhos n'est pas aussi « un Oompa-Loompa rencontre le Hulk » qu'on pourrait le croire. J'ai apprécié tout ce que j'ai joué, bien que l’on ait été loin d'une performance de classe mondiale en termes de résolution absolue et de fluidité des médiums. Ensuite, j'ai fait tourner mon amplificateur stéréo Krell FPB 200c, alimenté par un DAC Auralic Vega. La netteté et l'autorité des basses ont augmenté, et avec l'ajout d'un préamplificateur Audio Research LS16 MkII, j'ai également obtenu un milieu de gamme séduisant, s'inclinant vers la mélodie. Du très bon.

En fin de compte, ces essais n'étaient que des échauffements, une forme de gratification différée. Je n'avais pas oublié à quel point les TD3.8 sonnaient de manière souple et séduisante à l’AXPONA 2022, où elles avaient été combinées à une paire d'amplificateurs à lampes Margules U280 SC édition 30e anniversaire. La même amplification avait alimenté les TD2.2 (32 500 €/paire) au Florida Audio Expo en février de cette année, produisant une telle synergie qu'elle est devenue l'un de mes trois meilleurs systèmes de ce salon. « Pure et étonnamment 3D, d'une manière qui éteint votre cerveau et vous connecte à la musique en quelques secondes », écrivais-je dans mon article de présentation.

Impuissant face à une telle beauté, et en partie en prévision de l'arrivée éventuelle des TD3.8, j'ai acheté un U280 SC. Dans ma pièce d’écoute, la synergie entre l'ampli à tubes mexicain et les TD3.8 a été évidente dès le départ. La musique s'écoulait facilement, magnifiquement, sans la moindre tension. Mais ce n'était pas parfait. J'avais maintenant l'impression que le poids et l'autorité étaient un peu faibles par rapport à ce que j'avais entendu auparavant. Après quelques semaines passées à me plaindre et à me dire que je me montais la tête, j'ai appelé Bruce Ball pour avoir son point de vue. Il n'a pas été surpris. Il a essentiellement repris la vieille devise du chewing-gum Doublemint (« doublez votre plaisir, doublez votre amusement »), en soulignant que lors des sessions pendant lesquelles j'avais entendu les 3.8, elles étaient pilotées par deux amplificateurs U280 SC. Sur le papier et en pratique, les Raidhos, sensibles à 89 dB, sont certainement plus heureuses avec 100 W de puissance Ultralinear par canal qu'avec 50. Un prêt à court terme d'un second ampli Margules a été organisé, et une semaine plus tard, j'avais le duo côte à côte, installé comme monoblocs. La puissance était maintenant plus qu'adéquate, même en mode triode.

D'un point de vue du timbre, les enceintes étaient à leur meilleur lorsque j'étais assis à plus de 3 mètres de distance. Là, la voix de Ry Cooder sur “John Lee Hooker for President” de Pull Up Some Dust and Sit Down (24/96 MQA, Nonesuch/Tidal) semblait fidèle à la réalité, avec un corps et une résonance fascinants. Finalement, après l'avoir longuement ajusté leur position, les enceintes se trouvaient à 3m10 de mon oreille et à un peu plus de 2m de distance l’une de l’autre, mesurée à partir de leur centre. Cela signifie que j'étais assis à environ 1m50 des deux diffuseurs Skyline de 90x90cm derrière moi. C'est là que je suis passé du sixième au septième ciel.

Un son de grande qualité

Selon le matériel source, les Focal Scala EVO, mes enceintes de référence actuelles, peuvent être un peu résonantes ou avancées dans le haut du spectre. Bien que les mots « tweeter à ruban » et « décontracté » soient rarement utilisés dans la même phrase, les TD3.8 ont une signature légèrement plus ronde et plus douce au-dessus de 7 ou 8 kHz que les Scala.

De même, comme les Focals, elles vous plongent profondément dans la musique. J'ai entendu pour la première fois que le piano dans l'intro de « First Regret » de Steven Wilson, le morceau d'ouverture de Hand Cannot Erase (24/96 FLAC, Kscope/Qobuz), est traité par un detuner et qu'un léger effet de trémolo a été ajouté.

Raidho TD 3.8

Le downtempo « Break My Heart » de Davitt Sigerson, extrait de son premier disque éponyme de 1980 (16/44.1 FLAC, ZE/Tidal), comporte une partie de guitare électrique hurlante tout au long de la chanson, évoquant un Adrian Belew en passe de faire un anévrisme. Même après avoir entendu ce morceau des centaines de fois au fil des ans, je n'arrive pas à décider s'il est magistral ou ridicule. Quoi qu'il en soit,
la chanson, qui raconte une aventure avec une femme mystérieuse à bord d'un train européen Wagons-Lits, reste l'une de mes préférées. « Au fond du col du Simplon, La lumière passera du rouge au vert. Je t'éplucherai comme une mandarine. Brise-moi le cœur. » Cette chanson déborde de décadence et de glamour sordide, et les Raidhos l'ont interprétée avec brio, sans rien ajouter ni retrancher.

Le nouveau 72 Seasons de Metallica (24/96 FLAC, Blackened/Qobuz), produit très proprement par le groupe et Greg Fidelman, sonnait lui aussi comme une évidence. « Too Far Gone ? » est le morceau le plus marquant. D'une manière ou d'une autre, Metallica ne se contente pas de maintenir les riffs de guitares distordues en vie en tant que genre ; le groupe les fait également sonner de manière créative et pertinente. J'ai parfois eu l'impression que les TD3.8 étaient trop polies avec le rock dur, mais deux petits commutateurs m'ont montré que j'avais tort. Avec les amplis Margules en mode Ultralinear au lieu du mode triode, les Raidhos sonnaient de manière vivante et excitante en jouant des rythmes métalliques rugissants et d'autres matériaux agressifs, comme le morceau hip-hop de Control Machete « Si Señor » (16/44.1 FLAC, Motor/Tidal).

La délicatesse, heureusement, est toujours présente : par exemple, le son du dernier coup de cymbale sur « Too Far Gone ? » disparaît progressivement et très joliment. Les Raidhos n'égalent pas la force brute et la turbulence terriblement amusantes que j'ai entendues avec, par exemple, les pavillons Jubilee de Klipsch ou les enceintes Acapulco de Troy Audio, mais je pense qu'elles sont peut-être meilleures dans l'ensemble.

Dans la foulée de ma fièvre métallique, j'ai enchaîné quelques chansons de Rammstein. Dans de nombreux enregistrements du groupe, la partie principale de la guitare est doublée et balayée à gauche et à droite ; de bons exemples sont « Bück Dich » et « Küss Mich (Fellfrosch) », extraits de Sehnsucht (16/44.1 FLAC, Slash/Tidal). Vous entendez soit une seule partie enregistrée deux fois sur un multipiste numérique ou un PC, soit la même partie copiée numériquement avec des différences de timing délibérées - et souvent des montées/descentes de six ou sept centièmes à peine perceptibles. Cette technique produit un effet de mur du son, qui donne l'impression d’une largeur d'un kilomètre. Avec les Raidhos, le jeu devient amusant : La guitare légèrement retardée est-elle placée dans le canal gauche ou droit ? Sur quel canal se trouve la partie dont la hauteur est subtilement plus basse ?

Ensuite, j'ai joué « Chorale », un hommage à Philip Glass composé par Anthony Fiumara et interprété par l'ensemble néerlandais Slagwerk Den Haag. Il s'agit d'un enregistrement hyper dynamique de cloches au son riche et d'autres instruments de percussion résonnants. L'album s'intitule Vitreous Body (24/48 FLAC, Orange Mountain/Qobuz), sans doute une référence à l'œuvre de Glass (vitreux signifie semblable au verre). Les cloches et leurs incroyables et longues réverbérations étaient, une fois de plus, magnifiquement restituées, avec un chatoiement subtil et somptueux.

J'étais maintenant à la recherche d'autres enregistrements qui mettraient à l'épreuve les prouesses des Raidhos en matière de transitoires et de décroissance. Le morceau « Ordering-instincts » de Third Coast Percussion sur Perpetulum (16/44.1 FLAC, Orange Mountain/Qobuz) met en scène divers instruments de percussion en bois et en métal aux sonorités tranchantes, y compris de lourdes cloches. Mon penchant pour ce morceau m'a rappelé le bon mot attribué à Alan Parsons : « Les audiophiles n'utilisent pas leur équipement pour écouter votre musique ; ils utilisent votre musique pour écouter leur équipement. » En l'occurrence ici, je suis coupable - même si l'enregistrement constitue un paysage sonore étourdissant qui mérite d'être apprécié, indépendamment de ses qualités de disque de démonstration.

Quand tout ce qui est dit est fait

Les TD3.8 sont des accélératrices de temps. Souvent, en les écoutant, une heure disparaissait en quelques secondes. Peut-être plus que toutes les autres enceintes que j'ai écoutées chez moi, les TD3.8 m'ont donné envie d'éteindre toutes les lumières de la pièce, d'être seul dans l'obscurité, transporté par la musique. Au cœur de la musique. Ces enceintes sont somptueuses, tant sur le plan sonore qu'esthétique - alors, à bien y réfléchir, laissez les lumières allumées. L'une des premières notes que j'ai griffonnées après avoir commencé à jouer de la musique avec ces enceintes était « bonnes à en retourner le cerveau ».

Le fil de cuivre est né de la dispute de deux Néerlandais pour un penny, alors, fidèle à mon lieu de naissance, le prix des Raidhos me fait réfléchir. Dans cette gamme ultra luxueuse, je peux penser à d'autres enceintes très impressionnantes que je mettrais sur ma liste de préférence. Les Focal Maestro Utopia EVO à 76 000 $ la paire me viennent à l'esprit ; les Magico M3 à 94 000 $ la paire ; les MBL 101 E MKII Radialstrahler à 91 000 $ la paire ; même les énormes Klipschorn Jubilee (à 87 500 $ la paire, vous pourriez faire des folies, en acheter cinq, et composer le Dolbyrig le plus spectaculaire de tous les temps. (3) Tous ces produits, comme les TD3.8, soulèvent l'âme de leurs auditeurs.